L’arrivée

Le Peuple Araignée

 

 

Je me réveille dans le noir. Je suis couchée. Il fait frais.

Ma vision s’adapte vite à la pénombre. Au loin, une petite ouverture, une lumière blanche éblouissante : l’extérieur. Le carré de clarté est trop loin pour être dangereux, il éclaire à peine l’endroit où je me trouve ; je ne sens plus la chaleur.

J’ai réussi à sortir du Désert Jaune. 

…Soulagement.

Je tente un mouvement de la tête. Un bruissement me parvient. De profil, je vois le sol : il est couvert d’une sorte de douce ouate blanche. Mais ce n’est pas cela qui bruisse; c’est la drôle de toile noire épaisse qui me recouvre. Mon corps entier y est enveloppé ; je ne vois plus mes longues jambes hypertrophiées, seules quatre de mes extrémités dépassent du tissu.

Mes bras… Mes mains.

Je remue les doigts devant mon visage pour être bien sûre qu’ils m’appartiennent  toujours: oui, ils obéissent à ma volonté. L’habit que je porte est lâche ; il n’empêche pas mes mouvements.

Rassurée, je pousse mon regard plus loin. A quelques pas de moi, mes yeux focalisent lentement sur une masse sombre que mon esprit n’arrive pas à s’expliquer. Quelque chose – quelqu’un ; quelqu’un est là.

 

 

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