Le Noël de Cosmogonies

 

 

 

Je ne sais pas de quoi notre futur sera fait, mais je peux vous parler de la fin d’année 2020. Plus précisément, du 24 Décembre 2020. Ce soir-là, à Paris, il neigera plus que de coutume. Un jeu télévisé hilarant passera sur la dix-septième chaîne vers 23 heures, si ça vous dit. Toute la patrie sera à la fête, au moment… des faits.

Qui aurait pu imaginer les évènements extraordinaires qui secoueront notre bonne vieille Terre en ce terrible 24 Décembre 2020 ? Et surtout, comment en arriverons-nous là ??

Cosmogonies nous décrit en détail l’arrivée, mais pas le point de départ. Le point de départ de cette situation qui semble sans issue au 24 Décembre 2020, c’est maintenant ; c’est aujourd’hui : c’est fin 2016.

La fin d’année est une période de bilan, une période de réflexion, alors,  profitons-en pour  cogiter quelques instants sur notre réalité. Car notre réalité nous appartient : il ne tient qu’à nous de la changer, pour le meilleur, ou pour le pire.

 

 

En fin d’année 2016, nous sommes trop nombreux à essayer de penser le moins possible ; à nous dépêcher de passer dans la rue en ignorant le plus possible les inconnus grelottants croisés sur notre chemin. Nous nous souhaitons ‘Joyeuses fêtes’ plutôt que ‘Joyeux Noël’, pour rester le plus neutre possible : on fait tout pour éviter le faux pas de l’allusion à une religion.

Et pourtant, au-delà des cultures et des religions, nous sommes tous pareils !

Reprenons les rennes de nos vies, nous sommes tous responsables de nos trajectoires et de toutes les vies que nous touchons, de près ou de loin, directement ou indirectement. C’est l’un des grands messages de Cosmogonies.

 

 

Dans Cosmogonies, juste un poil dans le futur, au moment de Noël 2020, ce n’est pas une attaque terroriste qui vient mettre en question notre futur à tous ; c’est l’amalgame de toutes les actions de chacun d’entre nous. Ce Noël-là, c’est le moment où les conclusions de nos actions, qui s’ébauchaient jusqu’alors dans l’ombre, entrent en lumière et prennent soudain toute la place. Ce Noël-là, ce n’est pas une fête religieuse. Ce n’est même pas une fête. C’est un soupçon de quiétude, avant la tempête.

Heureusement pour nous tous, il nous reste encore quelques années avant d’y être. S’en sortent-ils, dans Cosmogonies ? Aujourd’hui, que pouvons-nous faire, pour être dans le vrai ? Le message d’espoir du livre retentit haut et fort jusque dans notre réalité : écoutez le chant de votre âme.

 

 

En cette fin d’année 2016, serrez fort ceux que vous aimez dans vos bras. N’attendez plus : le temps passe trop vite… 2020 arrivera dans un instant. Tendez une main amicale aux inconnus, osez aborder les plus démunis pour leur venir en aide, pour leur offrir ne serait-ce qu’un sourire, une marque de reconnaissance de leur humanité, qui est la même que la vôtre. Réalisez que tout ce que vous faites, tout ce que vous pensez, a un impact  véritable  sur ce qui vous entoure. Vous n’êtes ni seul, ni impuissant, loin de là !

 

 

Cosmogonies est le récit de chacun d’entre nous, de nos choix et de leurs conséquences ; de notre prise de conscience commune. Quel que soit votre  âge ou vos origines, Cosmogonies vous rassemble autour du meilleur de vous-mêmes.

Je vous souhaite à tous de merveilleuses fêtes de fin d’année, comblées de lumière et d’amour !

Vers un 2017 vécu dans l’harmonie, en pleine conscience.

 

 

Marilyne Walker

 

 

Marie : portrait chinois impromptu

 

 

marie-bureau

 

Marie sort du travail. Elle marche vite et ses talons claquent sèchement sur l’asphalte du centre d’affaires presque désert : il est tard, elle est la dernière à quitter son bureau. Il fait froid à Amsterdam dans ce début d’hiver et la brume se lève ; elle souffle sur ses mains gantées en frissonnant.

Elle s’engouffre dans un passage aménagé entre les bâtiments, vers la lumière trop vive d’un centre commercial. Alors qu’elle ramasse un panier pour transporter ses maigres courses du soir, deux employés du magasin l’accostent en souriant, nullement découragés par le regard noir qu’elle leur lance.

 

  • Bonsoir ! Accepteriez-vous de répondre à quelques questions pour notre grand jeu ‘à la rencontre de nos clients’ ?
  • NON. Prenez quelqu’un d’autre, je suis pressée.
  • S’il vous plaît… Vous êtes la dernière pour ce soir ! Nous vous offrons un bon d’achat surprise pour moins de cinq minutes de votre temps !!

(L’employé de gauche trépigne en agitant une petite enveloppe qu’il tient dans la main. Marie soupire bruyamment.)

  • Bon… moins de cinq minutes alors, sinon je pars et tant pis pour mes courses !
  • Super, merci ! Alors : quel est votre plat préféré ?
  • Euh… et bien… Les croissants fourrés au fromage et au jambon. Faits par ma grand-mère !
  • Le son, le bruit que vous préférez ?
  • Techno !
  • Le son, le bruit que vous détestez ?
  • Clic … cliquetis-clac … clic-clic…

(Les deux employés la regardent sans comprendre)

  • … le bruit d’un clavier d’ordinateur, quoi ! Je passe mes journées à pianoter sur ces machines, ça rendrait dingue n’importe qui…
  • Votre drogue favorite ?
  • Houlà ! Vous êtes sûrs que c’est pour le supermarché votre enquête ? (elle s’esclaffe) Eh bien, pour moi, c’est le vin – d’ailleurs, c’est ce qui m’a motivée à m’arrêter au supermarché à cette heure-ci !
  • Quel homme ou femme choisiriez-vous pour illustrer un nouveau billet de banque ?
  • Ma copine Mélodie. Elle est trop classe !
  • Votre mot préféré ?
  • Allez !!!
  • Le mot que vous détestez ?
  • Mais…
  • La plante, l’arbre ou l’animal dans lequel vous aimeriez être réincarné ?

(Elle roule des yeux, l’air agacé)

  • …mais j’en sais rien, enfin ! C’est quoi cette question ? …En moi ! Je voudrais être réincarnée en moi.
  • Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous, après votre mort, l’entendre vous dire ?
  • Bon, je vous préviens : celle-ci, c’est la dernière ! J’y réponds parce que c’est évident : « Salut ma grande ! Bien joué pendant l’échauffement. Maintenant tu continues tout droit, première porte à gauche pour le deuxième niveau ».

 

Les deux employés se regardent, incertains. Marie profite de leur instant de surprise pour chiper le bon d’achat de la main du jeune homme et l’agite sans se retourner en signe d’au revoir. Elle passe les tourniquets du magasin et disparaît dans les rayons.

 

 

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